Le syndrome prémenstruel ou SPM est un trouble qui atteint de nombreuses femmes. Il est également connu sous l’appellation du cycle ovarien ou tension prémenstruelle. Des symptômes se manifestent durant les 7 ou 10 jours qui précédent le cycle et se terminent généralement quelques heures qui suivent le début des menstruations.
Définition du syndrome prémenstruel
Le SPM est une combinaison de série de symptômes. Ces derniers varient d’une femme à une autre et peuvent être à la fois psychique et physiques. Le syndrome est assez fréquent car environ 20% et 50% des femmes en âge de procréer sont concernées. Certaines souffrent même de la forme sévère appelée « trouble dysphorique prémenstruel ». Ce désordre peut provoquer des perturbations lors des activités quotidiennes. Il s’agit en effet d’un trouble particulièrement handicapant et sous-diagnostiqué.
Les causes du syndrome prémenstruel
les syndromes prémenstruels n’ont pas une cause claire. Cependant, des études montrent qu’elle pourrait être liée aux changements hormonaux durant le cycle menstruel. En effet, si certaines sont sensibles à ces oscillations, d’autres ne le sont pas. Il faut noter également que le syndrome est lié au cycle menstruel et à l’ovulation. Les facteurs possibles sont :
- Prédisposition génétique
- Carences en magnésium et calcium
- Taux de sérotonine plus faible
Les symptômes possibles
L’intensité et le type du symptôme varient d’un cycle à l’autre et d’une femme. Ils peuvent être plus graves notamment en période de stress ou de périménopause. Toutefois, on constate qu’ils durent pendant et après les règles pour certaines en périménopause. Les signes les plus fréquents sont l’irritabilité, l’agitation, l’anxiété, l’insomnie, la dépression, la léthargie, la fatigue et les troubles de la mémoire. La rétention hydrique peut engendrer des douleurs au niveau des seins et une prise de poids transitoire. Certaines souffrent même de dysménorrhées au début des règles. D’autres signes non spécifiques peuvent survenir comme les vertiges, les céphalées, les paresthésies, les nausées, la constipation et les troubles d’appétit,…
Les diagnostics
Le syndrome prémenstruel est diagnostiqué par les symptômes précités. Les femmes peuvent être amenées à enregistrer leurs symptômes quotidiens. Les examens complémentaires et cliniques ne sont pas nécessaires. Si on suspecte un trouble dysphorique prémenstruel, il est possible d’effectuer une évaluation des signes quotidiens pour déterminer si des symptômes sévères se produisent régulièrement.
Les traitements
Le SPM est parfois difficile à traiter. Il n’y a pas encore de traitement dont l’efficacité est prouvée chez toutes les femmes. Toutefois, un seul type de traitement suffit à soulager les symptômes pour certaines. Le traitement ne requiert non seulement de la patience mais aussi une procédure par erreur et par essai.
Traitements naturels
Le traitement est symptomatique. Il exige du repos et une activité physique régulière ainsi que des activités relaxantes. En effet, pour soulager les ballonnements, l’irritabilité, l’insomnie et l’anxiété, effectuer des exercices de temps en temps est fortement recommandé. Certaines femmes affirment que pratiquer le yoga est très efficace. Il faut également adopter un régime alimentaire sain en misant sur des protéines et de glucides complexes, en consommant moins de sucre. Si les problèmes d’humeur persistent, la thérapie cognitivo-comportemental est une meilleure alternative notamment pour les femmes atteintes du désordre dysphorique prémenstruel.
Traitement médicamenteux
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens atténuent rapidement les douleurs et la dysménorrhée. Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine restent des options pour remédier les problèmes d’anxiété, et d’éventuels symptômes émotionnels. Pris en dosage continu, ces médicaments sont plus efficaces qu’un dosage intermittent. Certains compléments alimentaires ont également de légers effets sur les symptômes comme les vitamines B6 et la vitamine E.
Traitement chirurgical
Si les symptômes deviennent insupportables, il est possible de recourir à une ovariectomie bilatérale. Elle permet de soulager les symptômes en supprimant les cycles menstruels. Le traitement substitutif est prescrit jusqu’à environ 51 ans (âge auquel survient généralement la ménopause).